Quelque part en Italie…

Posted by Festa della Poesia e della Letteratura on Tuesday, March 13, 2018

Pendant ce temps, quelque part en Italie, on lit des traductions de mes poèmes à un festival de littérature.

Quel plaisir et quel honneur de se dire que ma poésie résonne dans d’autres pays et dans d’autres langues…

Merci Elena Giacomin pour cette lecture !

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Dédicace et conférence au Salon Imagina’Livres 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À l’occasion du Salon Imagina’Livres, je dédicacerai mes oeuvres les 23, 24 et 25 mars à l’Université Toulouse Jean Jaurès.

J’animerai également une conférence sur le droit d’auteur le dimanche 25 mars à 10 heures.

Je vous attends nombreux !

Édit : en raison d’un mouvement social, le salon se tiendra salle Olympe de Gouges au 35 rue Maurice Bécanne 31400 Toulouse.

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Publication du recueil Generazioni

Chers lecteurs, comme promis, mon poème « Parce que » a été traduit en anglais et italien. Celui-ci vient d’être publié dans le recueil Generazioni qui compile les poèmes lauréats du concours international Castello di Duino, organisé sous le patronage de l’UNESCO.

Cette publication représente beaucoup pour moi. C’est la première fois qu’un de mes poèmes est traduit et publié à l’international. Quelle joie et quel honneur de se dire que des personnes habitant un autre continent et parlant une autre langue lisent mon texte !

Pour couronner le tout, j’ai eu le plaisir de découvrir dans le recueil un commentaire d’Enzo Santese concernant mon poème :

« The poem is a pounding rhythm exalted by the anaphora (« parce que ») which initiates each of the six stanzas, and grasps certain dramatic topical aspects, where examples of prevarication and violence cause a sense of impotence and resignation in those who dissent from these kinds of behaviours. Each « frame » is built on the dialectics of conceptual chiaroscuro, and indicates for each negative figure the possibility of redemption and rebirth. The conclusion delineates the appearance of a real hope for a trend reversal. The verses, short but trenchant, give an idea of a varying intensity, proportional to the emotional impulse, generated by a glance to episodes and places which are regarded nowadays as the symbols of a shared horror. The whole text reveals an extreme sensitivity in the way it frames disturbing contemporary scenes without falling into rhetoric. On the contrary, the author uses a dry and simple writing » (Enzo Santese)

Ce recueil est également l’occasion pour moi de relire les poèmes des autres lauréats et notamment ceux de Lucía Bonilla, Jakob Leiner, Alan Mendoza Bojorquez et Gabriel Carruego Tiengo avec qui j’avais sympathisé lors de la remise des prix.

Il est fort possible que vous entendiez à nouveau parler d’eux dans les pages de ce blog.

Édit : La Dépêche du Midi a consacré un très bel article sur la publication du recueil !

Édit n°2 : À ma plus grande surprise, j’ai eu l’immense honneur de recevoir une lettre du Maire de Toulouse me félicitant pour mon prix et ma publication. Je ne m’attendais pas à ce que mes écrits trouvent autant d’écho. Toulouse est chère à mon cœur et je suis fier d’avoir pu la représenter.

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L’avis de Lysée sur Le Piano Aphone

Le piano aphone continue d’être lu. Je viens de découvrir cette très belle critique qui ensoleille ma journée !

« Voici un court roman jeunesse fantastique très sympathique, amusant, épique, fantasque, farfelu, loufoque. On s’évade complètement.

Devant se rendre à C., Pierre s’endort dans le train. Il se réveille dans un lieu étrange, la Gare des âmes, où il fait la connaissance d’un singulier fantôme. Ce dernier erre là car il a perdu la mémoire et ne sait pas où il doit aller ou qui il doit attendre. La quête de Pierre pour retrouver le chemin de retour pour C. va être un vrai parcours du combattant, étonnant, presque burlesque. Les surprises et les rencontres vont s’enchainer.

Voici un roman agréable, distrayant et cocasse. C’est bourré d’humour et de poésie. C’est plein de références autant artistiques que littéraires. Les personnages sont attachants. Le Grand Rouge m’a beaucoup amusée. Monsieur Il m’a émue, ce personnage est formidable, empathique, délicat, sensible. L’idée de ce piano aphone, lié à l’âme de son musicien, est très belle et touchante. Il y a là une vibration émotionnelle merveilleuse.

Un bon moment de lecture que la visite de ce monde fantasmagorique, un peu entre Alice au pays des merveilles et les contes redoutables de notre enfance, mais tout en douceur.

Merci aux Editions Lune Ecarlate de cette découverte. »

Le blog de Lysée : https://lyseelivres.wordpress.com/2017/11/06/201795-le-piano-aphone-pierre-benazech/

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JAP’IN TARN

À l’occasion de Jap’in Tarn, je dédicacerai mes oeuvres le dimanche 22 octobre au Palais des congrès de Mazamet (81). Je vous y attends nombreux !

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Fête du livre de Réalmont

Fête du livre de Réalmont

À l’occasion de la fête du livre de Réalmont (81), je dédicacerai mes oeuves le 1er octobre 2017 à la médiathèque. Je vous y attends nombreux !

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Mon avis sur Les larmes de l’araignée

Illustration : Mina M

Il y a quelques jours, j’ai achevé la lecture d’un roman jeunesse qui m’a beaucoup plu. Il s’agit des Larmes de l’araignée de Pascaline Nolot, publié chez les éditions du Chat noir.

Dans son livre, l’auteure nous emporte à Prudenge, ville mystérieuse, autrefois fleuron de la dentelle noire. Porté par une écriture fluide, on entre facilement dans cette histoire à la poésie douce-amère. L’intrigue est bien menée et certains rebondissements imprévus nous tiennent en haleine.

Autre point fort du roman : les personnages ! On ne peut que s’attacher au trio de jeunes héros. Leur caractère particulièrement travaillé les rend criants de vérité. Les « méchants » de l’histoire sont tout aussi intéressants. Contrairement à beaucoup de romans jeunesse, Les larmes de l’araignée ne propose pas un scénario manichéen. En effet, les adversaires de notre trio ont des histoires complexes. Comme dans les grands Miyazaki, ceux qui jouent les mauvais rôles éprouvent eux aussi des sentiments, expriment des regrets, cachent des blessures. Bref, ce sont des êtres vivants et pas simplement des entités maléfiques caricaturales. De plus, le fait d’utiliser un personnage mi-femme, mi-araignée est un choix original qui mérite d’être souligné.

Enfin, si le livre s’adresse essentiellement à un public jeunesse, plusieurs niveaux de lecture sont possibles. Comme dans Le Petit Prince de Saint Exupéry, l’histoire aborde des thématiques profondes. On y trouve également des références à la mythologie gréco-romaine ; un lecteur averti pourra même apprécier le choix des prénoms (ex. : Pénélope pour une araignée).

Bonus : le livre renferme de très belles illustrations en noir et blanc signées Mina M.

In fine, je ne peux que conseiller ce bijou de poésie. Les larmes de l’araignée est un livre intelligent et sensible qui ravira petits et grands.

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Bilan – Dédicace et animation à la médiathèque de Réalmont (81)

Le vendredi 21 juillet, j’ai eu le plaisir de dédicacer Amarante à la médiathèque de Réalmont (81).

J’aime toujours autant discuter avec les lecteurs ou même avec de simples curieux.

Au cours de cette journée, j’ai pu échanger avec des enfants, des adolescents, leurs parents et même leurs grands-parents, parfois pendant un bon quart d’heure ! Amarante trouve son public et je m’en réjouis. Surtout, je constate que la littérature continue d’intéresser le plus grand nombre, même pendant les vacances d’été.

Un grand merci aux bibliothécaires du RIME centre Tarn et à Céline de la librairie Majuscule-Coulier !

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Dédicace et animation à la médiathèque de Réalmont (81)

Je dédicacerai mes livres à la médiathèque de Réalmont (81) le vendredi 21 juillet de 10 h à 17 h.

Une animation sur le métier d’écrivain est également prévue !

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Entretien avec Serge Pey

Serge Pey est un poète mondialement connu et reconnu. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, la Société des gens de lettres vient de lui attribuer le grand prix national de poésie pour son dernier recueil de poèmes, Venger les mots.

Serge Pey est également président de la Cave poésie et Maître de conférences à l’Université Toulouse Jean Jaurès.

Celui-ci m’a fait l’honneur de m’accorder une interview. Nous nous sommes retrouvés à Toulouse où nous avons pu échanger pendant plus d’une heure. Il serait trop long de retranscrire l’intégralité de cet échange enregistré sur magnétophone. Aussi, la version que je vous propose occulte certains passages. Mais, elle préserve la substantifique moelle de l’entretien.

PB : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

SP : Un poète ne se présente qu’avec la langue. Parler de ma vie serait trop long.

J’essaie d’être un poète au présent. C’est à force d’être au présent, d’ailleurs, qu’un poète peut rester. Les poèmes qui ne sont pas dans le présent ne restent pas en général. Héraclite était un poète du présent. C’est pour ça que nous le lisons encore.

PB : La Société des gens de lettres vient de vous attribuer le grand prix national de poésie pour votre dernier recueil de poèmes, Venger les mots. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet ouvrage ? Que signifie ce titre ? De qui ou de quoi voulez-vous venger les mots ?

SP : Tout d’abord, je ne m’attendais pas à recevoir ce prix, surtout avec cet ouvrage qui comprend des textes engagés. Bruno Doucey est un grand éditeur. C’est quelqu’un de magnifique qui se bouge pour la poésie. Il a fait un service de presse remarquable. C’est lui qui a dû déposer ce livre pour l’obtention du prix. Sans Bruno, je n’aurais jamais eu cette récompense.

S’agissant du titre du recueil, Venger les mots, C’est Bruno Doucey qui l’a trouvé. Il l’a pris à l’intérieur d’un de mes poèmes.

Pourquoi « venger les mots » ? Parce qu’aujourd’hui les mots sont galvaudés, surtout les mots de l’espérance. C’est difficile de parler d’espérance de nos jours. Par exemple pour l’espérance sociale, ceux qui en avaient la charge ont pris toutes les aspirations révolutionnaires pour les vider de leur contenu. Un peu comme le christianisme qui était un mouvement de libération au départ, anti-esclavagiste, féministe et qui est devenu 300 ans après avec Constantin un mouvement d’oppression. L’inquisiteur catholique a torturé comme le Christ a été torturé.

Le mot « socialisme » qui était un si beau mot a été galvaudé, trahi, foulé par le stalinisme et la social-démocratie. Le mot merveilleux de « bibliothèque » a été cassé. On l’a remplacé par celui de « médiathèque » ou de « CDI » … Le mot « performance » aujourd’hui s’applique à l’art alors qu’il appartient au domaine de l’industrie et du commerce.

Il faut donc venger les mots. Il faut les ressusciter, leur redonner un sens pour réinventer les espérances. Et venger les mots, c’est le travail des poètes.

PB : Ce recueil comprend plusieurs textes engagés. On peut notamment lire un appel à libération de Leonard Peltier, un hommage aux membres du réseau Sabate, ainsi qu’une prière punk pour les Pussy Riot. Pensez-vous que la poésie peut aider à changer le monde ? Quelle est la place de la poésie dans notre société ?

SP : La poésie c’est une tension pour changer le monde. La poésie est sœur de l’utopie. Aussi, beaucoup de poètes se sont engagés dans les mouvements de libération de la conscience. Je songe par exemple à François d’Assise et à Jean de la Croix. La poésie permet de changer le monde extérieur mais aussi le monde intérieur.

Dans le cadre de notre société, la poésie est minoritaire. Notre société est basée sur l’instinct, sur l’appropriation, sur la mise en concurrence des individus. Or, la poésie demande une spiritualité. Elle demande un effort à celui qui va la lire. Le lecteur doit faire un chemin intérieur. Si tout le monde aimait Adonis, qui est l’intelligence du monde arabe, il n’y aurait plus d’islamo-fascisme. De la même manière, qui écoute Vénus Khoury-Ghata ?

Heureusement, par certains moments, des poèmes peuvent encore irriguer le mouvement d’espérance des peuples. Je pense notamment à Neruda au Chili.

PB : La place du poète est donc celle d’un voyant, comme dirait Rimbaud ?

SP : C’est celle d’un voyant, d’un révolté, d’un témoin. Moi, je suis un témoin avec le langage. Le poète a le devoir d’être un témoin du présent. Il a aussi un devoir d’Histoire, de rétablir la vérité. À Toulouse, par exemple, il n’y a pas une seule statue pour les cathares victimes de l’inquisition… J’ai le devoir de parler pour ceux qui ne peuvent plus parler.

D’ailleurs, je trouve que la très grande majorité des artistes ne prend pas position. Et je le regrette.

PB : Est-ce propre à notre époque ? Dans les années 60, la chanson française était engagée. Je pense notamment à Léo Ferré, Jean Ferrat, Barbara…

SP : D’abord, il y a une question de courage. Ensuite, les espaces de répression sont plus forts. Léo Ferré, on l’entend assez peu à la radio aujourd’hui. Et c’est toujours la même chanson. J’aimerais écouter du Léo Ferré, du Bobby Lapointe, du Boris Vian ! J’aimerais entendre « Le Déserteur ». Hélas, des chiens de garde dirigent les radios. Heureusement, il reste France Culture…

PB : Votre poésie s’exprime dans les livres mais également en dehors. Vous êtes connu pour déclamer vos poèmes lors de performances scéniques et musicales. Aussi, vous qualifiez votre poésie de « poésie d’action ». Pouvez-vous nous expliquer votre démarche ?

SP : « Poésie d’action » c’est pour me démarquer de l’appellation « performance » que je récuse. La poésie d’action, c’est faire vivre un poème en dehors du papier. J’essaie de mettre en scène le poème, de recréer une nouvelle page dans l’extérieur. J’utilise mon corps. J’utilise des objets qui vont établir une relation entre le signifiant et le signifié. Mon but est de casser « la cuirasse caractérielle » des personnes qui m’écoutent, comme le dirait Wilhelm Reich.

PB : D’où vient votre goût pour la poésie ? À quel moment avez-vous pris conscience d’être un poète ?

SP : Peut-être la poésie est-elle venue par le fait que j’ai lu très tôt ? Peut-être m’est-elle venue en mâchant des poèmes de Federico García Lorca et de François Villon ? Peut-être m’est-elle venue en écoutant des chansons populaires. Enfant, je me régalais d’écouter Léo Ferré, Georges Brassens et Paco Ibanez.

En revanche, l’école ne m’a pas donné le goût de la poésie. La poésie y était réduite à un exercice de langage… Apprendre à analyser un poème pour dire que c’est un octosyllabe ne donne pas le goût de la poésie. Le poème doit être donné comme un acte de liberté pur, comme un acte amoureux !

PB : Quels sont vos projets dans l’écriture ?

SP : En ce moment, j’écris sur l’œuvre de Victor Hugo, notamment Notre Dame de Paris. Ce travail, que j’ai commencé il y a un an, me passionne !

PB : Merci pour vos réponses. Avant de nous quitter, je vous propose un petit portrait chinois.

Si vous étiez une ville, vous seriez : Toulouse.

Si vous étiez un végétal, vous seriez :  un arbre.

Si vous étiez un liquide, vous seriez : la mer.

Si vous étiez un objet, vous seriez : une table. Parce que c’est avec une table que je suis devenu poète. Pour déclamer mes poèmes, j’ai toujours besoin d’une table en bois. Mais, on n’en trouve de moins en moins surtout en Amérique.

Si vous étiez un chiffre, vous seriez : le 7

Si vous étiez un sentiment, vous seriez : un sentiment amoureux. J’ai toujours été un amoureux.

Si vous étiez un moment, vous seriez : partager le pain

Si vous étiez un instrument de musique, vous seriez : un saxophone

Si vous étiez un poème, vous seriez : El Desdichado de Nerval.

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